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I. DÉMANTELER LEUR TERRORISME
EN FRANCE, LA PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ ET L’ARMEMENT sont dominés par le nucléaire. Ces deux secteurs font l’objet d’une protection armée sans égal. L’Etat français encourage le dopage énergétique et militaire au nucléaire. Il y travaille en partenariat avec une multitude d’acteurs économiques de premier et second plans.
Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des pays nucléarisés. Pas d’accident déclaré notable au cours des dernières décennies. Pas de guerre nucléaire. Certes, pour tester nos armes nucléaires entre les années 1960 et 1996, on a dévasté une fraction du domaine maritime néocolonial français jouxtant les archipels polynésiens. Ces essais ont ravagé la santé d’insulaires et de militaires, au nombre inconnu faute de transparence étatique sur leurs impacts. Mais aux yeux des Français fiers de la puissance nucléaire nationale, il s’agit d’une zone lointaine et marginale, par ailleurs majoritairement peuplée d’autochtones. Pour ces Français-là, l’enjeu valait bien ce sacrifice (Feldmann, 2018).
Alors, aujourd’hui, où est le problème nucléaire ? En fait, il n’a guère changé depuis les années 1960. Le potentiel destructeur du nucléaire millésime 2019 est juste infiniment plus grand.
Aujourd’hui, aucun projet d’envergure nationale visant à respecter la vie et l’environnement n’aura de sens sans commencer par ces deux étapes :
- Le démantèlement des 58 réacteurs nucléaires alimentant nos 19 centrales. Nous n’avons pas le choix : un jour ou l’autre, le chantier de mise hors service du nucléaire civil sera monumental. Une carapace de confinement devra recouvrir chaque centrale et être changée lorsqu’elle montrera des signes de faiblesse. Chacune des 19 centrales devra faire l’objet de longs travaux de décontamination. Chaque démantèlement de réacteur sera fastidieux et délicat. Les déchets radioactifs devront bien être entreposés quelque part. Plus on tarde à enclencher ce processus, plus les risques sanitaires et environnementaux tendent à augmenter.
- Le démantèlement des 300 ogives (ou missiles) nucléaires de l’armée. Plus on attend, plus on s’expose à un conflit nucléaire dévastateur (Connaissance des énergies, 2018 ; Initiatives pour le désarmement nucléaire, 2018 ; Pic bleu, 2019).
Un réacteur nucléaire ou une ogive nucléaire peut tuer un nombre considérable de personnes. Un accident grave sur un réacteur peut tuer des dizaines de milliers de personnes, voire davantage, les décès pouvant s’étaler sur des décennies. Un tel accident peut avoir des conséquences sanitaires invalidantes, à des degrés divers, sur un nombre incalculable de gens. Lorsqu’une ogive nucléaire explose, la plupart des victimes décèdent dans la zone d’impact, pendant ou peu après l’explosion. Des millions de morts sont possibles si une mégapole comme Paris est visée. L’explosion d’une ogive ou un accident grave sur un réacteur ravagent l’environnement d’espaces plus ou moins étendus, à long terme (Gray, 2019).
Seules des applications médicales du nucléaire, telles que l’imagerie, sont conciliables avec le respect de la vie et de l’environnement (CNRS, 2016).
En dehors de cela, le nucléaire civil et le nucléaire militaire représentent une forme particulière d’aliénation de l’être humain et du vivant en général. Dans le cas du nucléaire, cette aliénation désigne un « conditionnement imposé par le fonctionnement de la société » et ressenti « comme une atteinte révoltante aux droits humains fondamentaux ».
De fait, l’existence même du nucléaire civil et militaire constitue un péril permanent et mortel. Il peut rendre invivables d’immenses écosystèmes. Intrinsèquement, le nucléaire est incompatible avec le respect de la vie et de l’environnement. Il représente une forme de terrorisme, hélas non reconnue. Ce terrorisme est également exporté à l’étranger, d’une part via l’extraction d’uranium, d’autre part via l’usage de la technologie nucléaire française.
L’uranium est un métal permettant le fonctionnement des réacteurs nucléaires et la fabrication d’armes nucléaires. Les réserves d’uranium devraient permettre de prolonger le niveau actuel d’extraction bien au-delà de 2100. Le Canada, le Kazakhstan et le Niger comptent parmi nos principaux fournisseurs en uranium (Orano, 2019 ; SiaPartners, 2017).
Au Niger, l’Etat français priorise la sécurisation des mines d’uranium. Les populations proches des zones d’extraction sont exposées à toutes sortes d’éléments radioactifs (poussières, boues et sols) générés par l’extraction. En collaboration avec les autorités locales et nationales nigériennes, l’Etat français et l’industrie française Orano (ex-Areva) s’intéressent d’abord à ce qu’ils peuvent tirer des gisements d’uranium. Et si l’impact polluant de l’extraction d’uranium était amoindri dans le futur ? Cela ne changerait pas l’essence, anti-vivant, du nucléaire (Destrijcker et Diouara, 2017 ; Greenpeace, 2010 ; Weira, 2016).
II. EXCITÉ(E)S PAR LA SURPUISSANCE
Aidé par son Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), l’Etat français sait défendre les intérêts nucléaires supérieurs du pays à l’étranger. Le CEA est une agence publique affiliée aux ministères de la transition écologique et solidaire (!), de l’enseignement supérieur et des armées. Aux yeux de l’Etat et de son CEA, le compte est vite fait : la France ne saurait renoncer à la manne babylonienne du nucléaire, c’est-à-dire à la part de l’économie nationale dépendante de l’électricité d’origine nucléaire. Tant qu’il y aura des mineurs étrangers pour extraire l’uranium, pourquoi s’inquiéter ?
C’est avec une fierté non dissimulée que les acteurs français du nucléaire exportent leur technologie. Fin 2018, bénis par l’Etat français, les partenaires français EDF et chinois CGN (China General Nuclear Group) ont annoncé, en grandes pompes, une première mondiale : la mise en service, par leur filiale commune, du premier EPR (réacteur européen pressurisé) à Taishan (sud de la Chine). Un autre marché suscite les convoitises nationales : grâce en particulier aux efforts des présidents François Hollande (2012-2017) et Emmanuel Macron (depuis 2017), EDF devrait être en mesure de vendre six autres réacteurs nucléaires à l’Inde. Leur mise en service est prévue à proximité de Jaitapur, dans le sud du pays (BusinessFrance et al., 2019 ; Lemaître, 2018).
En cet automne 2019, les pro-nucléaires sont plutôt d’humeur festive. Lors d’une conférence internationale tenue à Vienne en octobre 2019, le CEA et trois autres groupes français (EDF, TechnicAtome et Naval Group) ont présenté leur dernier bébé radioactif : un petit réacteur nucléaire modulaire baptisé Nuward, d’une puissance de 300 à 400 mégawatt, soit environ 100 fois celle d’une éolienne terrestre standard. Nuward est le dernier rejeton de chercheurs décomplexés, créateurs choyés de débauche nucléaire, arrosés d’argent public comme s’il en pleuvait. A propos, le coût du projet Astrid, un autre réacteur (de quatrième génération), a quand même été jugé un poil prohibitif. Sa facture risquait de frôler les 10 milliards d’euros. Avant l’abandon d’Astrid en 2019, les 25 personnes chargées du projet avaient déjà dilapidé 738 millions d’euros (Crampon, 2019 ; CEA, 2019 ; EDF, 2019 [a] ; La Tribune, 2019).
Le CEA préfère donc voir plus grand avec son petit concentré de radioactivité. Du moins dans l’immédiat. Des mini-réacteurs proches de Nuward ont déjà été utilisé « pour les besoins de la marine nationale à propulsion nucléaire ». Pour mieux vendre leur petite terreur du futur, le consortium CEA-EDF-TechnicAtome-Naval Group souligne la production d’énergie « décarbonée » de Nuward (sans charbon, ni gaz naturel, ni pétrole). Ce dernier est destiné « à chauffer les villes et les usines », ainsi que les « sites isolés ». Nuward pourrait donc inaugurer une nouvelle ère : celle du micro-terrorisme nucléaire, disséminé un peu partout sur le territoire (Crampon, 2019 ; CEA, 2019 ; EDF, 2019 [a]).
III. L’ÉLECTRICITÉ À GOGO D’ABORD
Entre 71% et 72% de la production française d’électricité est d’origine nucléaire. Une grande partie des Français adorent l’électricité à gogo. Le nucléaire est là pour assouvir leurs désirs électrifiés. Selon le dernier sondage BVA en date (2019), « le nucléaire est perçu comme un atout » par 47% des Français sondés, tandis que 34% le considèrent comme « un handicap ». Toutefois, rien ne dit que ces mêmes 34% soient d’accord pour rationner leur consommation d’électricité afin d’effectuer la transition vers une France dénucléarisée (BVA, 2019 ; EDF, 2019 [b]).
Dans le contexte culturo- et politico-énergétique actuel, dénucléariser le pays est un doux rêve. L’idée de plafonner la consommation d’électricité dans ce but, à la fois pendant le travail et en dehors, l’est également. Avec une croissance de 3,7%, 2018 fut une belle année pour l’électricité d’origine nucléaire. Cette année-là, avec 35,7% du total consommé, le secteur résidentiel a été le plus gros consommateur d’électricité en général, devant les entreprises (26,6%) et la grande industrie (16,9%) (RTE, 2019).
Ouvrons maintenant une parenthèse personnelle. J’emprunte le TGV de temps en temps, je joue à certains jeux vidéos, j’ai un Android et je projette de regarder Netflix. Avec mon amie, nous payons notre électricité via Planète oui. Elle proviendrait, pour l’essentiel, du grand barrage local de Serre-Ponçon dans les Hautes-Alpes (faute de mieux, n’ayant pas les moyens d’avoir du solaire). Pas de nucléaire dans notre électricité, mais pas de quoi pavoiser non plus.
Pourquoi cette parenthèse personnelle ? Parce qu’on en arrive forcément à notre boulimie d’électricité, nourrie par une multitude d’industries et d’entreprises. La loi soutient ces dernières dans leurs excès survoltés.
Lorsqu’ils sont consommés à haute dose, Android, Netflix, les jeux vidéos, ou encore le sport télévisé, contribuent à entretenir le nucléaire civil. Le constat est à peu près le même en cas de déplacements fréquents en TGV. Cependant, ces loisirs parmi d’autres et le TGV ne sont pas le problème. Ce dernier a trois racines :
- Notre liberté, déresponsabilisée et irresponsable, de consommer de l’électricité de manière quasi illimitée.
- Les activités/industries susmentionnées (sport télévisé, etc.) et bien d’autres pèsent chacune des milliards d’euros. Ce pactole prend bien souvent le dessus sur le respect de la vie et de l’environnement.
- Et probablement la racine la plus profonde de notre problème nucléaire : la capacité d’un seul réacteur nucléaire, même petit, à produire une quantité phénoménale d’énergie.
Ce n’est pas parce que je suis abonné à Planète oui que je ne fais pas partie du problème. Si je me sens libre de consommer de l’électricité à volonté et incapable de me rationner, comment pourrais-je ne pas faire partie du problème ?
On en vient à l’argument des pro-nucléaires consistant à s’opposer à une contrainte dite « liberticide ». Les amoureux (parfois inavoués) de la dope nucléaire répètent cet argument fallacieux comme une rengaine va-t-en-guerre, agressive. Déjà brièvement évoqué dans un article publié sur ventdouxprod relatif au terrorisme environnemental, cet argument ne fait que mieux mettre en lumière la liberté voulue par les pro-nucléaires. Une liberté vécue à leur profit immédiat, malavisé et hasardeux (eux-mêmes pourraient le payer très cher). Une liberté favorisant les plus riches de façon disproportionnée (puisqu’ils ont les moyens de consommer davantage d’électricité). Une liberté fondée sur une prise de risque maximale, sans pitié.
Au contraire de cette idéologie hostile au vivant, il s’agit de se responsabiliser pour se respecter, pour respecter l’autre, ceux qui viendront après nous et leur environnement.
L’hydroélectricité et, dans une moindre mesure, le solaire et l’éolien, ne sont pas sans impact écologique. Les grands barrages, par exemple, déstructurent ou détruisent l’habitat d’espèces aquatiques sur des kilomètres, modifient le régime d’écoulement des eaux en aval, peuvent faire chuter la qualité de l’eau en amont, etc. Quand bien même il ferait l’objet d’investissements colossaux dans les années à venir, le couple éolien-solaire n’est pas la formule magique. Il pourrait ne jamais satisfaire le niveau actuel de consommation d’électricité à l’échelle nationale. L’incertitude persiste,
- même avec des économies d’énergie importantes (vitrines et bureaux inoccupés la nuit éteints, étalement urbain et emballages limités, etc.) ;
- même avec une efficacité énergétique fortement accrue (bâtiments beaucoup mieux isolés, meilleur rendement des appareils électriques et des véhicules, etc.) ;
- même avec la méthanation en complément (réaction entre dioxyde ou monoxyde de carbone et hydrogène produisant du méthane transformable en électricité), un procédé à démocratiser aux impacts environnementaux mal connus (Négawatt, 2017).
Malgré les efforts effectués, pas forcément significatifs s’ils restent timorés, il est possible que l’on doive se rationner, peut-être pendant longtemps, peut-être indéfiniment.
À cette idée de rationnement, une bonne part des Français pourraient être saisis d’une « crise d’angoisse », de révolte ou de geignardise. Ces personnes-là pourraient réfléchir à leur « infortune » énergétique sous un autre angle. Par exemple, peut-être pourraient-elles comparer leur « challenge » énergétique avec celui des enfants cancéreux, ce qu’ils doivent endurer pendant leur (souvent) courte vie ?
Passons à un autre challenge, classé « sécurité nationale ». Beaucoup de Français sont fiers ou bien s’accommodent volontiers de l’arsenal national d’ogives nucléaires. Selon un sondage Ifop datant de 2018, 56% des Français sondés se disaient opposés au renouvellement et à la modernisation des armes atomiques. Mais 44% y étaient favorables. C’est 8 points de plus qu’en 2012… D’après un autre sondage Ifop réalisé en 2017 avec des questions différentes, 61% des sondés estimaient que « la possession de l’arme nucléaire » était « un point fort de nos armées » (Lagneau, 2018 ; L’Opinion, 2018).
IV. DE LA PATHOLOGIE PRO-NUCLÉAIRE AU JOKER « ANTI-NUCLÉAIRE » ?
Dépendants volontaires de l’électricité d’origine nucléaire ou tolérants vis-à-vis de l’artillerie nucléaire, tous ces Français s’infligent une forme pathologique d’auto-terrorisme. A l’image de ses prédécesseurs à la tête de l’Etat, le président Emmanuel Macron est un apôtre zélé du nucléaire civil et militaire. Cette prédilection présidentielle pour l’énergie la plus létale du monde traduit un comportement pathologique assez similaire. Cette attitude est destructrice dans la mesure où tout bon supporter du nucléaire est prêt à sacrifier un nombre incalculable de vies en cas d’accident ou de guerre nucléaire, ainsi qu’une myriade d’écosystèmes dont nous dépendons.
Pour 37 milliards d’euros entre 2019 et 2025, Emmanuel Macron s’est engagé à entretenir et à moderniser l’arsenal nucléaire de l’armée française. Il poursuit ainsi sa marche morbide vers un avenir résolument nucléaire (Initiatives pour le désarmement nucléaire, 2018)
Quelque part, il s’agit d’un type étatique de terrorisme doublé de prostitution. L’Etat y joue le rôle du maquereau abusif. Dans ce film d’horreur pour de vrai, le mac en chef est incarné le président de la république. Avec son réseau nucléaire tentaculaire et des complices omniprésents dans la société, il corrompt l’économie et la vie des gens. Ses prostituées sont les populations qu’il expose aux conséquences de ses abus : d’une part celles étrangères à proximité de sites d’extraction d’uranium et de centrales/réacteurs exportés par la France ; d’autre part les Français obéissants qui se vendent au plus offrant dans les secteurs économiques dépendants du nucléaire.
En « prime », l’Etat français et la société pro-nucléaire pourraient participer à la fabrication en série de jokers destructeurs (personnage mythologique du cinéma américain). Mus par toutes sortes de traumatismes, ces jokers pourraient cibler des installations nucléaires. Cela dit en passant, certains traumatismes, et non des moindres, peuvent être socio-économiques, suscités par des politiques étatiques et/ou par une partie de la société.
L’Etat français est prêt pour un scénario « à la joker ». C’est la raison pour laquelle il a créé le peloton spécialisé de protection de la gendarmerie, chargé du « contre-terrorisme » nucléaire. Cette unité surarmée, « sous contrôle tactique du GIGN », est un énième aveu du potentiel dévastateur du nucléaire civil. Ou comment l’Etat et les pro-nucléaires perpétuent une technologie terrorisante, en la protégeant. Et en rejetant malhonnêtement, en cas d’attaque « jokerienne », toute la responsabilité sur autrui (Ministère de l’intérieur, 2019).
V. CONCLUSION
S’il fallait les qualifier en deux mots, les supporters du nucléaire civil et/ou militaire seraient autodestructeurs et cruels. Imaginons une scène, simple, pour illustrer cette réalité. Un dîner de famille par exemple. En cas de conflit nucléaire, ces supporters sont prêts à voir fondre leurs proches, littéralement, et eux avec. A la suite d’un accident grave sur un réacteur, ils sont prêts à voir les enfants attablés agoniser d’un cancer, et éventuellement eux avec.
Mettre un terme au nucléaire civil et militaire témoignerait d’un niveau tout juste minimal de respect pour la vie.
Au cœur de la démence nucléaire : fonctionnement du réacteur
La fascination pour la capacité d’un réacteur nucléaire à produire une quantité considérable d’énergie est un moteur essentiel de la démence nucléaire. La Société française d’énergie nucléaire nous y amène…
« Le combustible d’une centrale nucléaire contient des atomes fissiles dont le noyau a la capacité de se casser sous l’action d’un neutron, et, ce faisant, de libérer de l’énergie. Les principaux atomes fissiles sont l’uranium 233, l’uranium 235, le plutonium 239 et le plutonium 241. Seul l’uranium 235 se trouve à l’état naturel. C’est donc le plus souvent lui qui est utilisé comme combustible dans les centrales nucléaires ».
« Le combustible nucléaire est placé dans le cœur du réacteur. Quand un noyau d’uranium 235 absorbe un neutron, il peut se fractionner en deux fragments. Ce phénomène, appelé fission, génère une grande quantité d’énergie sous forme de chaleur ».
« Le principe d’un réacteur nucléaire consiste à récupérer cette chaleur pour chauffer un fluide et produire de la vapeur qui permettra d’activer la turbine. Chaque fission produit à son tour des neutrons d’énergie élevée qui, en se déplaçant parmi les atomes d’uranium 235 ou de plutonium, peuvent provoquer la fission d’un nouveau noyau d’atome d’uranium 235 et générer ainsi des réactions en chaîne (cascade de fissions) ».
« Dans un réacteur nucléaire, la réaction en chaîne est maîtrisée et se maintient à un rythme de fissions constant grâce à des barres de contrôle qui régulent le nombre de neutrons et grâce à un modérateur qui régule leur vitesse (ralentissement des neutrons afin d’augmenter les chances qu’ils provoquent une fission). La fission d’un gramme d’uranium produit plus de chaleur que la combustion d’une tonne de pétrole ».
« L’énergie libérée sous forme de chaleur doit être récupérée pour produire de l’électricité. C’est le caloporteur, un fluide pouvant être un gaz ou un liquide, qui joue ce rôle. Le caloporteur s’échauffe au contact du combustible chauffé par les fissions. En circulant autour des barreaux d’uranium, il récupère la chaleur du combustible pour la transporter hors du cœur du réacteur. Dans le même temps, il maintient la température de celui-ci à une valeur compatible avec la capacité de résistance des matériaux qui composent sa structure » (Société française d’énergie nucléaire, 2019).
SOURCES
BusinessFrance et al., 2019. IN2FRANCE NUCLEAR DAYS. 12/11/2019.
BVA, 2019. Les Français et le nucléaire – Un sondage BVA pour Orano. 30/10/2019.
CEA, 2019. CEA, EDF, Naval Group et TechnicAtome présentent Nuward : projet commun de “petit réacteur modulaire ». 28/10/2019.
CNRS, 2016. La production de radioisotopes pour la médecine nucléaire. Radioactivite.com. 11/11/2019.
Connaissance des énergies, 2018. Parc nucléaire français. 28/10/2019.
Crampon C., 2019. NUWARD, le futur SMR français. Revue générale nucléaire. 28/10/2019.
Destrijcker L. et Diouara M., 2017. A forgotten community: The little town in Niger keeping the lights on in France. African Arguments. 5/7/2019.
EDF, 2019 [a]. Eolien terrestre. 30/10/2019.
EDF, 2019 [b]. Le nucléaire en chiffres. 25/10/2019.
Feldmann K., 2018. La Polynésie marquée à jamais par les essais nucléaires français. Reporterre. 20/11/2019.
Gazprom Energy, 2018. B.A. – BA : quelle est la différence entre méthanisation et méthanation ? 11/11/2019.
Gray R., 2019. The true toll of the Chernobyl disaster. BBC. 28/10/2019.
Greenpeace, 2010. Abandonnés dans la poussière. 31/10/2019.
Initiatives pour le désarmement nucléaire, 2018. Maintien et modernisation des arsenaux nucléaires à travers le monde. 25/10/2019.
Lagneau L., 2018. Les Français veulent-ils vraiment abandonner la dissuasion nucléaire ? opex360.com. 30/10/2019.
La Tribune, 2019. Nucléaire : le CEA abandonne son réacteur de 4e génération Astrid qui a déjà coûté 738 millions. Reuters. 31/10/2019.
Lemaître F., 2018. Nucléaire : la Chine met en service le premier réacteur EPR. Le Monde. 12/11/2019.
L’Opinion, 2018. Dissuasion nucléaire : un certain scepticisme dans l’opinion. 30/10/2019.
Marine nationale, 2019. Le lancement du Suffren : un moment inoubliable et une étape vers le futur ! 25/10/2019.
Ministère de l’Intérieur, 2019. Les PSPG, unités de contre-terrorisme nucléaire sous contrôle tactique du GIGN. 12/11/2019.
Négawatt, 2017. Réussir la transition énergétique de la France. 11/11/2019.
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RTE, 2019. Bilan électrique 2018. 31/10/2019.
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Société française d’énergie nucléaire, 2019. Le fonctionnement d’une centrale nucléaire. 31/10/2019.
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