Macron – MBS : connexion assassine, 1ère partie (2/2023)


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Palais de l'Elysée, 28 juillet 2022 : Emmanuel Macron retrouve Mohammed ben Salmane (Lewis Joly/AP/SIPA, 2022).

« Macron – MbS : connexion assassine » est une série journalistique en plusieurs parties. Elle porte sur les relations entre l’État français et l’Arabie Saoudite. La série se concentre sur les rapports entre ses deux dirigeants actuels, Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane, sur la guerre au Yémen alimentée par les armes françaises, ainsi que sur le pétrole saoudien sur fond de crise climato-énergétique – Nicolas Barbier,  journaliste-chercheur, docteur en géographie.

La 2ème partie

Bande-annonce vidéo

1ère PARTIE

I.1. UNE « INQUIÉTUDE »

QUE RETENIR DU DIALOGUE, « FRANC », TENDU ET UN RIEN UBUESQUE de novembre 2018 entre le président français Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MbS) ? De toute évidence, il ne constitue pas un tournant dans les relations franco-saoudiennes. Les médias venaient tout juste de relayer l’information de la Central Intelligence Agency américaine selon laquelle le prince aurait ordonné, en octobre 2018, l’élimination du Saoudien Jamal Khashoggi. Cet infortuné journaliste était un critique modéré du régime de Riyad (capitale de l’Arabie Saoudite). Au consulat saoudien d’Istanbul, plusieurs ressortissants saoudiens ont assassiné Jamal Khashoggi, avant de découper son corps en morceaux (Dawsey, Harris et Miller, 2018).

Lors d’une courte entrevue au somment du G20 en novembre 2018, Emmanuel Macron a exprimé son « inquiétude » auprès de MbS  (dialogue entrecoupé de séquences inaudibles) :

MbS : Ne vous en faites pas. — Macron : Je m’inquiète vraiment. Je suis inquiet… Vous ne m’écoutez jamais. — MbS : Non, j’écoute, bien sûr. Ça va, je peux gérer. […] — Macron : Je suis un homme de parole (Press TV, 2018).

En 2021, les bureaux fédéraux américains du directeur de la National Intelligence ont légèrement revu leur copie concernant l’implication du prince : MbS aurait approuvé, soit la capture, soit l’exécution de Khashoggi. Le changement de version n’est pas explicité. Les U.S.A. refusent de divulguer l’intégralité du rapport en leur possession concernant l’assassinat du journaliste. Au sommet de l’État français, on ne souhaite apparemment pas trop tirer cette affaire au clair. En juillet 2022, lors de la venue de MbS à Paris, un rapport officiel de l’Élysée s’est félicité « du dialogue de confiance entre la France et l’Arabie saoudite [:] le président de la République a abordé la question des droits de l’Homme en Arabie ». Fin de l’histoire ? (Élysée, 2022 ; Knight Institute, 2022Office of the director of National Intelligence, 2021)

Le journaliste Jamal Khashoggi et sa compagne, peu de temps avant l'assassinat du journaliste (Originals Factory).

Quatre ans plus tôt, Emmanuel Macron, fraichement élu président, entamait sa relation de confiance avec MbS, le plus haut représentant du vaste royaume arabique dont il est le dirigeant de facto. L’un des éléments clef de cette relation concerne les livraisons d’armes françaises. Le président français s’est tout de suite affirmé en bon dealer d’armements avec l’allié saoudien. Entre autres armements (voir partie I.2 ci-dessous), la France macronienne est en passe de terminer la livraison de 129 canons automateurs caesar à l’Arabie Saoudite. Contrairement à d’autres armements vendus aux Saoudiens, tels les hélicoptères d’attaque, les lance-missiles, etc., le gouvernement français n’est pas transparent sur la vente de ces canons à potentiel d’agression élevé (Disclose, 2019 [a] ; Disclose, 2019 [b] ; Ministère des armées, 2022, p.80, 121-122).

Au Yémen, au sud de la Péninsule Arabique, l’Arabie Saoudite utilise le matériel de guerre acheté à la France. Elle en fait usage dans le conflit qui l’oppose aux Yéménites de la minorité chiite des Houthis. L’Arabie est le leader d’une coalition régionale évolutive incluant les Émirats Arabes Unis, le Koweït ou encore la Jordanie (ainsi que, pendant un temps, l’Égypte, le Maroc, le Qatar, etc.). Depuis 2015, la coalition saoudienne, soutenue par la France, l’Allemagne, les États-Unis et le Royaume-Uni, tente de défendre le régime yéménite en place contre une offensive militaire houthie, soutenue par l’Iran. En s’impliquant militairement au Yémen, l’Arabie Saoudite veut surtout éviter deux choses : qu’une alliance entre l’Iran, son rival régional, et le Yémen houthi, étende son influence et son rôle en Péninsule Arabique ; que le transit des pétroliers saoudiens, le long du détroit de Bab-el-Mandeb et de la côte sud-ouest du Yémen, soit menacé. L’armée saoudienne a mené une multitude d’offensives contre les Houthis au cours desquelles elle a aussi bombardé des zones habitées par des civils yéménites (Direction du renseignement militaire, 2018, p.7-11 ; Disclose, 2019 [a] ; Disclose, 2019 [b] ; Robinson, 2022 ; FCNL, 2023).

Début 2023, malgré l’intervention de la coalition saoudienne, les Houthis contrôlent l’essentiel du sud-ouest du Yémen (mais pas le détroit de Bab-el-Mandeb), dont sa capitale, Sanaa (voir la carte ci-dessous). Après un cessez-le-feu de courte durée en 2022, l’intensité des combats est faible en ce début d’année 2023. Néanmoins, le conflit persiste, tout comme le risque d’escalade militaire et la crise humanitaire. Selon les Nations Unies, la guerre aurait fait 400 000 victimes depuis 2014, la majorité d’entre elles à cause du manque d’eau, de nourriture et de soins dû au conflit (CAAT, 2022 ; Nations Unies, 2023 ; Robinson, 2022).

Les armements français, allemands et américains entre autres, utilisés par l’Arabie Saoudite et par ses partenaires régionaux, ont exacerbé la crise humanitaire au Yémen. Des navires et des hélicoptères français ont ainsi été employés dans le cadre du blocus naval qui empêche l’entrée de certaines marchandises dans le pays ; le matériel de guerre français a contribué à perturber l’assistance humanitaire, vitale pour les Yéménites. Des avions français équipés d’un système de visée au laser ont également été exploités par les Émirat Arabes Unis dans le cadre de la guerre au Yémen. Les canons caesar made in France, vendus aux Saoudiens et positionnés en Arabie près de sa frontière avec le Yémen, peuvent atteindre des cibles dans ce pays. D’après les estimations, la coalition saoudienne serait responsable de la plupart des 15 000 civils tués lors d’opérations militaires au Yémen (CAAT, 2022 ; Direction du renseignement militaire, 2018, p.7-11 ; Disclose, 2019 [a] ; Disclose, 2019 [b] ; Emons, 2019).

Situation politique au Yémen fin 2022.

I.2. CONFIANCE EN L’AGRESSEUR

« L’inquiétude » du président français exprimé à MbS en 2018 s’étendrait-elle aux civils yéménites ? En 2019, Emmanuel Macron a déclaré « demander la garantie que les armes [françaises] ne puissent pas être utilisées contre des civils [yéménites]. Elle a été obtenue. » De quelle garantie parle-t-il ? Celle « promise » par MbS ? Quel risque, politique ou judiciaire, encourrait-il si les militaires saoudiens les utilisaient contre des civils ? Probablement aucun. En dehors des civils, notre président est insensible aux militaires houthis déchiquetés par les armements français dont il a autorisé la vente. Il n’évoque pas non plus les cas dans lesquels ces armements endommageraient ou détruiraient des infrastructures ou des zones permettant aux civils de subsister. Depuis le début de la guerre au Yémen, on estime que 35 frappes militaires auraient touché des hôpitaux ; plus de 150 auraient visé des équipements de distribution d’eau et d’électricité et 67 auraient atteint des centres de stockage de nourriture (Le Monde, 2019 ; Yemen data project, Non-military table, 2023).

Pour « s’auto-blanchir » en une phrase, le président français prétend que « l’Arabie Saoudite est une alliée de la France dans la lutte contre le terrorisme ». Le mouvement armé Houthi serait-il, d’après lui, un mouvement terroriste ? Ou bien englobe-t-il les Houthis dans leur ensemble sous l’appellation « terroristes » ? D’habitude, Emmanuel Macron apprécie les nuances. En l’occurrence, il est tout sauf limpide. Si la réponse est oui, alors il considère près du tiers de la population yéménite actuelle comme un groupe terroriste. Quoiqu’il en soit, la France macronienne traite les Houthis comme un groupe dont il serait bon de pulvériser la capacité militaire (Daily Sabah, 2019 ; Wilson center, 2022).

Sanaa, capitale yéménite, 2017 : un rassemblement de femmes pro-Houthis opposées à l'implication de l'Arabie Saoudite dans le conflit au Yémen (Mohammed Huwais, AFP, 2017).

Parmi les exemples d’actions houthies potentiellement assimilables au terrorisme, celle de janvier 2022, contre les Émirats Arabes Unis, mérite l’attention. Celle-ci visait un groupe de camions citernes émiratis. Ce transport de carburant a été jugé comme cible d’intérêt afin d’affaiblir la capacité d’action des Émirats, alliés des Saoudiens contre les Houthis. L’attaque aérienne houthie a fait trois victimes civiles. Soucieux de maintenir sa relation étroite et cordiale avec son allié émirati, l’Arabie Saoudite a répliqué en bombardant un secteur habité de Sanaa, la capitale yéménite. La frappe saoudienne a oblitéré quatorze yéménites, dont treize civils et trois familles, ainsi qu’un militaire houthi. Emmanuel Macron a vivement condamné « l’attaque terroriste » des Houthis aux Émirats Arabes Unis. En revanche, il est resté muet sur la riposte saoudienne. Lors de la rencontre entre MbS et Emmanuel Macron au palais présidentiel en juillet 2022, un communiqué officiel de l’Élysée a précisé que « le président de la République et le Prince héritier ont abordé les moyens de poursuivre la coordination en matière de lutte contre le terrorisme » (AFP, 2022 [a]Élysée, 2022 ; Euractiv, 2022 ; Franceinfo, 2022).

À ce sujet, les Houthis ne font pas de cadeaux au mouvement d’Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique dont ils essaient de limiter la zone d’influence. Les Houthis sont donc solidement implantés au Yémen sur un plan territorial. Ils le sont également sur les plans historique et culturel. Les Houthis font partie de la branche chiite zaydite. Cette dernière est vieille de plus de 1200 ans. Jusqu’en 1962, ses membres formaient l’imamat zaydite. Ils gouvernèrent le territoire yéménite pendant près de 1000 ans. Leur hégémonie fut rarement interrompue, hormis, principalement, par les Ottomans, d’abord entre 1585 et 1608, puis de 1873 à 1918. La division en deux du Yémen entre 1962 et 1990 et sa réunification en 1990 n’ont pas étaient à l’avantage des Houthis. Favorables à l’autonomie d’une région au nord-ouest du Yémen, frustrés politiquement et économiquement, les Houthis ont commencé à se rebeller dans les années 1990. Depuis, leur rébellion est allée crescendo, pratiquement en continu (Kutsch, 2015Wilson center, 2022 ; Zimmerman, 2022).

Un quartier de Sanaa après une frappe saoudienne en janvier 2022 (AFP, 2022).

Parallèlement, la guerre a délabré une économie yéménite déjà fragile avant celle-ci. La petite étendue des terres arables, l’accès limité à l’eau, aux soins et à l’électricité, ajoutés aux faiblesses des secteurs bancaire, de l’énergie et des transports, handicapaient déjà le Yémen avant la guerre. Cette dernière a aggravé tous les problèmes préexistants. Comme souvent, ce sont les plus vulnérables qui en ont le plus souffert. Aujourd’hui, près de 46% des enfants yéménites de cinq ans souffrent de malnutrition. L’aide internationale est insuffisante pour combler les besoins vitaux du pays (Al-Sakkaf, 2022 ; Al-Tairi, 2022, p.12BTI, 2023 ; Coface, 2023 ; MSF, 2022Wilson center, 2022 ; World Bank, 2023 [a]).

L’État français et Emmanuel Macron, en soutenant l’effort de guerre saoudien contre les Houthis et en minimisant leur aide aux Yéménites, en sont partiellement responsables. En septembre 2022, le ministère de l’Europe et des affaires étrangères s’est réjoui d’une aide humanitaire française annuelle de 14,5 millions d’euros pour le Yémen. Cette somme représente environ 1,45% de la valeur moyenne annuelle des armes françaises vendues à l’Arabie Saoudite entre 2012 et 2021. Selon le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, « la France est pleinement mobilisée en soutien à la population yéménite » (Ministère des armées, 2022, p.80 ; Sénat, 2022).

Sanaa, capitale yéménite sous contrôle houthi. Sa population (7 millions d'habitants) a beaucoup augmenté récemment en raison du risque moins élevé de pénurie alimentaire dans la capitale par rapport au reste du pays (Al-Masry Al-Youm, 2023 ; Riedel, 2023).

Le soutien lucratif en matériel militaire français à l’allié saoudien n’est, pour sa part, pas anecdotique. Un rapport du ministère des armées daté de 2022 ne cherche d’ailleurs pas à le cacher. Les commandes saoudiennes d’armements français entre 2012 et 2021 dépassent les dix milliards d’euros. Classé quatrième au classement des importateurs d’armements français (dictature égyptienne en tête de classement), l’Arabie Saoudite est donc un bon client de la France. Et ce, de longue date. Les ventes d’armes au royaume saoudien sous la présidence du « socialiste » François Hollande (2012-2017) dépassaient celles de son successeur, Emmanuel Macron. Dès le début de la guerre au Yémen, François Hollande s’est fermement rangé du côté de la coalition saoudienne dans son offensive anti-Houthis (Ministère des armées, 2022, p.80, 127 ; Taleb, 2015).

Sous Macron et rien qu’en 2021, les Saoudiens ont acquis, auprès du « pays des droits de l’homme », 28 lance-missiles antichar portatifs, 4 lanceurs de missiles d’un autre type, 3 installations de tir, 5 hélicoptères d’attaque et 18 systèmes d’artillerie de gros calibre (sans compter les possibles armements que l’État français refuserait de divulguer). En Péninsule Arabique, la France « arrose » d’autres pays de la coalition saoudienne anti-Houthis en matériel militaire. Par exemple, les Émirats Arabes Unis figurent au cinquième rang du classement des acheteurs d’armements made in France (Disclose, 2019 [a] ; Ministère des armées, 2022, p.80, 121-122, 127).

En 2021, les Émirats Arabes Unis, allié majeur des Saoudiens contre les Houthis, achètent 80 rafales, "le plus gros contrat militaire à composante française de notre histoire", s'est félicité Emmanuel Macron (Grandjean, 2021 ; Quid, 2021 ; Samson - AFP, 2021).

En exportant une grande quantité d’armements vers le royaume saoudien et son allié émirati, la France et Emmanuel Macron entretiennent sciemment l’attitude belliqueuse et assassine de l’Arabie Saoudite et de MbS au Yémen. Pour le président de la république française, l’implication personnelle de MbS dans la neutralisation de tel ou tel opposant politique ne saurait interférer, ni dans les juteux contrats d’armements, ni dans les autres intérêts de l’État français en terre arabique. Avant de zoomer sur ces derniers, la seconde partie de cette série journalistique fera un portrait croisé de la jeunesse des deux dirigeants.

SOURCES

AFP, 2022 [a]. Une première attaque de drones meurtrière des rebelles yéménites aux Emirats. Page internet consultée le 9/2/2023.

Al-Sakkaf, 2022. Democratizing Development in Yemen: Beyond Food Aid. Wilson center. Page internet consultée le 9/2/2023.

Al-Tairi, 2022. The road transport sector in Yemen: critical issues and priority policies. Sana’a Center for Strategic Studies, DeepRoot Consulting et Carpo. Page internet consultée le 9/2/2023.

BTI, 2023. Yemen Country Report 2022. Page internet consultée le 9/2/2023.

CAAT, 2022. The war on Yemen’s civilians. Page internet consultée le 9/2/2023.

Coface, 2023. Yemen: Major macro economic indicators. Page internet consultée le 9/2/2023.

Daily Sabah, 2019. Macron defends arms sales to Saudi Arabia, UAE amid criticism. Page internet consultée le 9/2/2023.

Dawsey, Harris et Miller, 2018. CIA concludes Saudi crown prince ordered Jamal Khashoggi’s assassination. The Washington Post. Page internet consultée le 7/2/2023.

Direction du renseignement militaire, 2018. Yémen – Situation sécuritaire. Page internet consultée le 9/2/2023.

Disclose, 2019 [a]. Yemen papers – part 1/5. Page internet consultée le 9/2/2023.

Disclose, 2019 [b]. The itinerary of a secret shipment – part 2/4. Page internet consultée le 9/2/2023.

Élysée, 2022. Visite officielle en France du Prince héritier Mohammed bin Salman. Page internet consultée le 9/2/2023.

Emons, 2019. Secret report reveals Saudi incompetence and widespread use of U.S. weapons in Yemen. The intercept. Page internet consultée le 9/2/2023.

Euractiv, 2022. 14 dead as Saudi coalition bombs Yemen after UAE attack. Page internet consultée le 9/2/2023.

FCNL, 2023. The Saudi-led War in Yemen: Frequently Asked Questions. Page internet consultée le 10/2/2023.

Franceinfo, 2022. Yémen : des raids meurtriers menés par l’Arabie saoudite. Page internet consultée le 9/2/2023.

Knight Institute, 2022. Knight Institute Sues CIA and Other Agencies to Obtain Intelligence Report on Khashoggi Murder. Page internet consultée le 9/2/2023.

Kutsch, 2015. Houthi takeover in Yemen spells challenges for US war on terror. Aljazeera. Page internet consultée le 9/2/2023.

Le Monde, 2019. Macron « assume » la livraison d’armes à l’Arabie saoudite, malgré la guerre au Yémen. Page internet consultée le 9/2/2023.

Ministère des armées, 2022. Rapport au parlement sur les exportations d’armement de la France. Page internet consultée le 9/2/2023.

MSF, 2022. Yémen : la malnutrition infantile explose dans plusieurs régions du pays. Page internet consultée le 9/2/2023.

Nations Unies, 2023. Malgré une accalmie des combats, le Yémen va encore vivre une année difficile, selon l’ONU. Page internet consultée le 9/2/2023.

Office of the director of National Intelligence, 2021. Assessing the Saudi Government’s Role in the Killing of Jamal Khashoggi. Page internet consultée le 9/2/2023.

Press TV, 2018. Meeting entre Macron et MbS. Twitter. Page internet consultée le 9/2/2023.

Quid, 2021. Rafale de contrats pour Macron en visite aux Émirats. Page internet consultée le 7/2/2023.

Riedel, 2023. The Houthis after the Yemeni cease-fire. Brookings. Page internet consultée le 7/2/2023.

Robinson, 2022. Yemen’s Tragedy: War, Stalemate, and Suffering. Council on foreign relations. Page internet consultée le 9/2/2023.

Sénat, 2022. Conflit au Yémen – 16ème législature. Page internet consultée le 9/2/2023.

Taleb, 2015. François Hollande en Arabie Saoudite : la carte pour comprendre les jeux d’alliance au Moyen-Orient. Huffpost. Page internet consultée le 9/2/2023.

Wilson center, 2022. Who are Yemen’s Houthis? Page internet consultée le 9/2/2023.

World Bank, 2023 [a]. The World Bank in Yemen. Page internet consultée le 9/2/2023.

Yemen data project, 2023. Yemen data project. Page internet consultée le 9/2/2023.

Zimmerman, 2022. Amid Yemen’s Truce, al Qaeda Threatens to Return. American Enterprise Institute. Page internet consultée le 9/2/2023.

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