La cruauté du scientifique, la peur du journaliste (3/2017)


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7/3/2017

Amusant 1

ventdouxprod nicolas barbier 2017 cnrs cruauté scientifique

PRATIQUEMENT AUCUN ex-collègue scientifique ne soutient mon travail de journalisme indépendant. Certaines de ces personnes publiaient mes travaux (une dizaine d’articles et de chapitres d’ouvrages) dans des revues et des ouvrages scientifiques (La gestion controversée du feu dans les forêts nationales de l’Idaho et de l’ouest du Montana ; Vulnerability to water shortages in the 21st Century’s arid and semi-arid American West ; La gouvernance conflictuelle relative à la cogestion des saumons dans le bassin du fleuve Columbia, etc.).

La qualité de mon travail sur l’eau, en français comme en anglais, est nettement meilleure que celle de mes articles/chapitres scientifiques publiés, tant sur le plan de l’approfondissement de l’enquête qu’au niveau du ton grand public.

La cruauté de ces gens-là, généralement très bien payés et qui envoient un tas de jeunes au chômage, finit par se révéler, ce qui est bien.

Amusant 2

ventdouxprod nicolas barbier 2017 peur journaliste afp

Quasiment aucun journaliste ne soutient mon travail sur l’eau non plus. Pourtant, son ampleur n’existe pas ailleurs à ma connaissance. Pour ces personnes-là, je perçois généralement la peur de la concurrence moins bien payée qu’eux. Dans le même temps, bien des journalistes n’hésitent pas à nous donner des leçons d’humanisme. 

La cruauté d’un côté, la peur de l’autre.

Bonne chance avec votre cruauté et votre peur.

Vous me faites pitié.

Moi je continue…

Nicolas Barbier