Manifs 2018 : les paumés contre les truands (3/2018)


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23/3/2018

IL Y A DES GENS SYMPAS ET HONNÊTES DANS CES MANIFS (SNCF et fonctionnaires) du 22 mars 2018. D’autres qui n’osent pas aller au bout de leur logique.

Il y a aussi des gens qui refusent de partager leur travail et leur salaire afin que d’autres puissent travailler, pérennisant la précarité d’une multitude, enracinant dans le cerveau de leurs enfants l’idée d’une compétition inévitable pour un certain niveau de confort matériel. Ces marcheurs-là, collabos masqués avec les dirigeants et la plupart des cadres nombrilistes des grands groupes privés (ou des universitaires, mes ex-collègues), constituent l’armée française de la violence sociale. Leurs armes d’autodestruction massive sont l’égoïsme, la peur et le rejet d’autrui dans la précarité. Ces derniers sont peut-être majoritaires dans ces manifs et ceux-là sont de purs macronistes, arborant souvent le masque des « insoumis ».

Très peu, dans ces manifs, comprennent qu’il faut commencer tout mouvement viable de lutte sociale par la terre, l’accès à cette dernière et un profond respect pour elle et ses ressources, pourtant l’une des clefs de Notre-Dame-des-Landes, prototype d’une lutte efficace dont il faut s’inspirer aux quatre coins de la France, dans mille et une autres luttes locales. De telles luttes, inscrites dans la durée, déborderaient forcément l’autorité malsaine en place. La lutte des paumés dans la rue contre les truands aux commandes n’aboutira à rien de significatif à très long terme.

nicolas barbier ventdouxprod 2018 manifestation 22 mars

Nicolas Barbier